« Ukraine, l’horreur à nos portes ! Edito spécial pour les un an du conflit en Ukraine

Ukraine : l’horreur à nos portes !

Bombardements incessants, exactions répétées envers les population civiles, froid, manque de tout et la peur pour compagne, voilà ce que subit depuis un an maintenant la population ukrainienne.

Si le 24 février marque la première année offensive russe d’envergure, la guerre remonte bien à 2014 ! Annexion de la Crimée, soutien, y compris avec des troupes au sol, des séparatistes du Donbass sont les actes premiers de cette volonté impérialiste de voir plier un pays qui a délibérément choisi le camp de la démocratie en se projetant vers le camp occidental.

Ce camp occidental qui a oublié ce que guerre veut dire ! Qui a oublié même que la guerre pouvait redevenir réalité sur le sol européen tant l’Europe était protégé de ce fléau depuis plus de 75 ans maintenant. La guerre, c’était pour les autres, sur d’autres continents, bien loin de la sage Europe ! C’est oublier un peu vite le drame de l’ex-Yougoslavie au début des années 1990.

Certes, la guerre fait peur. La guerre traumatise avant même son déclenchement. Mais la lucidité doit bien nous faire admettre que la guerre en Europe est bien une réalité depuis 1990-1991 en Tchétchénie et en Transnistrie République scissionniste de Moldavie, en Ossétie du Sud et en Abkhazie en Géorgie en 2008. Tous ces pays ont connu l’invasion russe et partie d’entre-deux sont d’ores et déjà annexés. Les guerres de Poutine sont des guerres coloniales ! Le rêve de grande Russie ne prendra pas fin avec l’annexion de l’Ukraine et celle consommée, dans la foulée, de la Géorgie, de la Moldavie, voire de l’Arménie et du Haut-Karabagh. Elle se poursuivra par la déstabilisation intérieure des pays baltes. Ceux-ci étant dans l’OTAN, Poutine ne s’avisera pas d’intervenir directement. Mais il dispose de bien d’autres moyens plus sournois et tout aussi destructeurs.

C’est pourquoi la communauté internationale, l’Union européenne au premier chef, doit intervenir plus fortement, plus audacieusement, avec davantage de détermination.

Poutine ne doit pas gagner. La Russie doit reculer. L’Etat de droit doit s’imposer face aux dictatures, en Russie et dans le monde, notamment en Afrique ou Poutine a déjà engagé le combat avec les sinistres milices Wagner.

Au-delà de la guerre de colonisation, cette guerre est aussi une guerre de civilisation. Où nous la gagnons auprès des Ukrainiens ou notre modèle disparaît. Tel est l’enjeu de notre engagement dans ce conflit, il en va de notre liberté !

Alain Réguillon, Président de l’URALE